"Malgré la persistance des autorités à prétendre que les quotas de PV n'existent pas, Auto Plus apporte cette semaine la preuve du contraire. En effet, le journal a mis la main sur des documents confidentiels, dans lesquels figurent, noir sur blanc, le nombre ultra précis et le type de contraventions à dresser tout au long de l'année. Et gare à ceux qui n'atteignent pas les objectifs… Aussi, gendarmes et policiers commencent à se plaindre de la pression exercée sur eux, avouant même être amenés parfois à verbaliser des innocents…"
Bon tout le monde s'en doutait et même le savait plus ou moins. Mais à force de pousser le bouchon un peu plus loin
des documents circulent et certaines langues se délient :
"Les chefs de brigade reçoivent des mails, des courriers ou des instructions orales. Les collègues sont fortement incités à atteindre les objectifs. Le gouvernement a annoncé qu'il voulait rentabiliser la fonction publique. Dans la police, seuls les PV permettent de le faire. Quitte à faire n'importe quoi sur le dos des citoyens." Philippe Boussion. Secrétaire départemental d'Unsa-police à Angers.
Gérard Gachet, porte-parole du ministère de l'Intérieur, ne voit pas franchement où est le problème, «dans la mesure où ces indicateurs d'activité sont décidés localement et avec bon sens». Il l'assure: «Il n'y a pas de politique de quota au niveau national. La seule exigeance de la ministre Alliot-Marie: baisser de 7% le nombre de tués sur les routes, pour passer sous la barre des 4000 morts par an.»
Bonne route à tous.